À l'heure actuelle, un ordinateur de bureau gaspille près de la moitié de l'énergie qui lui est fournie et un serveur près du tiers. Les entreprises se sont donc engagées à respecter voire à dépasser les normes Energy Star® de l'EPA en élevant l'efficacité énergétique des produits à 90% d'ici à 2010. Le secteur espère ainsi économiser plus de 5 milliards de dollars d'énergie et 54 millions de tonnes de GES par an. Les ordinateurs nous ont permis de faire des avancées énormes vers un monde plus efficace aujourd'hui, en réduisant les voyages, grâce à plus de productivité et grâce aux transactions en ligne, explique Pat Gelsinger, vice président et directeur général chez Intel. Mais avec les technologies d'aujourd'hui, nous pouvons faire encore plus, ajoute-t-il.
Du côté de chez WWF on se réjouit : c'est la première fois que l'un de nos programmes de protection du climat est appliqué à un secteur tout entier, en engageant les fabricants, les entreprises clientes et les individus, se félicite John Donoghue, vice-président du WWF monde. L'avancée est d'autant plus grande que le secteur a un impact non négligeable sur les émissions de CO2 mondiale.
Selon une étude du cabinet d'analyse Gartner, l'industrie des télécommunications et de l'information est à l'origine de 2% des émissions de gaz à effet de serre mondiales soit l'équivalent du secteur de l'aviation. Ce taux inclut notamment la consommation des appareils en mode veille, les serveurs, les systèmes de refroidissement, les infrastructures, la fabrication et la distribution de l'énergie nécessaire au fonctionnement des matériels, etc. Pour Gartner, la situation est critique. Le cabinet rappelle que désormais les consommateurs sont sensibilisés et peuvent influer sur le secteur. Le problème n'est pas de savoir si les entreprises doivent s'inquiéter ou non mais plutôt quels sont les risques si elles ne font rien, explique le cabinet. Pendant les cinq années à venir, les pressions financières, environnementales, législatives et la gestion des risques forceront les organismes à devenir « plus verts », estime Simon Mingay, vice-président de la recherche chez Gartner. Quand suffisamment d'acheteurs commenceront à l'exiger, être « moins mauvais » ne sera plus suffisant, précise-t-il.
Le cabinet estime que cette situation sera atteinte en 2008 en particulier en Europe et que l'industrie de l'information et des télécommunications devra donc progresser sur le cycle de vie des produits et des services et innover pour réduire ses incidences sur l'environnement. Les efforts sont par conséquent plus que nécessaires pour le secteur. Gartner estime que la réduction des émissions de CO2 passera par des améliorations dans la consommation d'énergie, l'utilisation des substances dangereuses et l'augmentation de l'efficacité dans le recyclage et l'utilisation de matériaux recyclés.
Convaincues, les sociétés engagées dans le Climate Savers Computing Initiative appellent leurs consoeurs à s'engager à leur tour. Nous demandons aux entreprises et aux personnes dans le monde de se joindre à nous pour favoriser une meilleure utilisation de l'énergie sur leurs équipements informatiques et pour acheter des ordinateurs plus économes en énergie, a déclaré Urs Hölzle, l'un des vice-présidents de Google.